Entretien avec Joseph de Tarragon
Conseiller en gestion d’Å“uvres d'art
Expertises, conservation préventive, études préalables
Diplômé en Droit et techniques de l'expertise d’Å“uvres d'art
Université de Panthéon – Assas Paris II
En quelques mots, quel est
votre parcours ?
JT : à l'issue d'une carrière dans la fonction publique
d'Etat, j'ai choisi de développer une offre de services spécialisés dans la
gestion, la conservation et la valorisation d’Å“uvres d'art. Mûrement réfléchi
et préparé, ce projet s'appuie sur mon expérience, consolidée par une formation
professionnelle. C'est ainsi que j'ai obtenu en 2014 le diplôme universitaire
« Droit et Techniques de l'Expertise d'Oeuvres d'Art » délivré par
l'Université Panthéon-Assas.
Je suis maintenant disponible à temps plein pour répondre Ã
une large variété de situations. Toutefois, chaque demande étant spécifique,
seule une étude personnalisée accompagnée d'une proposition écrite saurait y
apporter une réponse convenable.
Questions / Réponses et illustrations
J'ai réalisé un inventaire
il y a une quinzaine d'années. Est-il toujours valable ?
JT : vous avez fait un inventaire, ce qui est déjà une
étape indispensable. Beaucoup ne le font pas. Les experts s'accordent sur une
périodicité de dix ans pour en effectuer l'actualisation. En effet,
entre-temps, vous avez pu vous séparer de certains meubles et en avoir acheté
d'autres. En outre, la base d'évaluation a certainement évolué en fonction de
l'évolution du marché de l'art. Alors, oui, si votre inventaire a été fait il y
a plus de dix, une actualisation est indispensable.
Comment se passe
l'actualisation de l'inventaire ?
JT : tout n'est évidemment pas à refaire. Il faut
« refaire le tour » de votre résidence, et pointer meuble par meuble.
C'est ce qu'on appelle le récolement, à l'issue duquel la valeur des objets est
mise à jour. Mais surtout, on en profite
pour faire une campagne photographique, avec les outils modernes. Votre inventaire
est alors « dématérialisé » et peut-être très facilement enrichi et
imprimé à la demande. Finis, les manuscrits sur feuille volante, sans photo. En
cas de préjudice, vous serez alors beaucoup mieux armé pour faire valoir vos
droits à indemnisation.
J'ai acheté un objet en
mauvais état ; je souhaiterais le faire restaurer. Que me
conseillez-vous ?
JT : avant d'envisager la restauration, je fais avec
vous un constat d'état permettant de fonder la démarche sur une base la plus
objective possible. Si le tableau en vaut la peine, je vous oriente vers un
restaurateur-conservateur dûment qualifié. C'est ensuite avec celui-ci que se
poursuit le travail. J'interviens alors comme votre mandataire : je rédige
le cahier des charges, et après commande de la prestation, j'en contrôle chaque
étape jusqu'à la restitution à votre domicile. Ce qui vaut pour les tableaux
s'applique de la même manière pour une réparation d'un vase de Chine ou d'une
boite en marqueterie Boulle.
J'ai une commode ancienne.
Pouvez-vous l'expertiser ?
JT : je dispose d'une documentation assez complète sur
ce type de mobilier. Je suis donc qualifié pour aller bien au-delà d'un simple
avis (ce qui n'engage à rien), mais de produire une véritable expertise.
Celle-ci sera alors indispensable par exemple vous souhaitez vendre l'objet, ou
l'assurer à valeur agréée par la compagnie ou encore, à le transmettre à vos
ayant droit en toute connaissance de cause. Comme je l'indiquais plus haut,
chaque cas est particulier. Mais généralement, il y a une recherche en deux
temps, d'abord in situ, en analysant le meuble (dimensions précises, repérage
des restaurations anciennes et des particularités) puis, à mon bureau, en
faisant une recherche approfondie sur le contexte du meuble. Par exemple,
identification de l'ébéniste, recherche des placages, et si besoin,
sollicitation d'avis complémentaires auprès de « sachant ». Cette
démarche peut s'avérer longue, plusieurs semaines de manière générale, si on
est en présence d'un meuble d'exception.
Je souhaite me séparer de
ma collection d'opalines. Seriez-vous acheteur ?
JT : je répondrais plutôt par la négative, car je ne
suis pas « marchand » et ne souhaite pas le devenir. Je veux avant
tout garder une indépendance par rapport au marché de l'art, même si j'en
connais plutôt bien le fonctionnement et les cours. D'ailleurs, par ma présence
très régulière en salles de ventes, je suis un observateur très attentif de
l'évolution de l'offre et de la demande. Je dispose également d’une importante documentation à jour
(catalogues de vente, fiches techniques, monographies, etc) . Si je n'achète
pas, en revanche, je peux vous orienter soit vers un marchand sérieux, soit
vers une société de vente volontaire aux enchères. Et si vous le préférez, je
propose également d'être votre intermédiaire pour réaliser la vente dite
« de gré à gré » aux meilleurs conditions. Là encore, toute la
démarche est tracée par écrit, en toute transparence.
Quels sont vos conditions
financières ?
JT : les simples demandes d'avis sont faites à titre
gracieux, ainsi que la première visite à votre domicile. En revanche, les
autres prestations, et en particulier les expertises à valeur légale, sont
effectuées sur la base d'un devis. Il y a différentes formules, soit un montant
par objet, soit une prestation au forfait, soit au temps passé. Bien entendu,
l'ensemble de la démarche est « tracée » dans un document à valeur
contractuelle.
travail sur un document
d'archives
Pour tout renseignement,
06 33 85 10 50
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